Port de Ténès

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le montant des droits et taxes est passé de 323 milliards de centimes en 2010 à 432 milliards de centimes en 2011, soit une augmentation de 91,25. L’activité commerciale a, elle aussi, bondi   de 10,31% par rapport à 2010. Quelque 866 645 tonnes de marchandises, tous produits confondus, ont transité, l’an dernier, par cette infrastructure, contre 777 260 t en 2010. La plupart des produits importés sont des biens de consommation, des biens d’équipement, des matières premières et des semences.

En revanche, aucune opération d’exportation n’a été réalisée durant l’exercice écoulé pour la simple raison que l’entreprise publique des céramiques, basée à Sidi Akkacha, au sud de Ténès, a cessé d’expédier ses produits vers l’étranger pour  des raisons propres à la société. Rencontré en marge de la journée internationale de la douane, le nouveau directeur général de l’entreprise portuaire (EPT) de Ténès, Ali Assenouni, s’est dit très satisfait par les résultats positifs enregistrés, imputant cela au redressement de l’activité commerciale et à la célérité des opérations de dédouanement. Il espère que l’activité va se prospérer avec la réception en 2012 du second quai en cours d’extension. Il importe de signaler que les intervenants (publics et privés), opérant au port de Ténès, proviennent de différentes régions du pays. D’où donc l’objectif affiché de donner à cette infrastructure une dimension régionale.

«Nous œuvrons pour que le port de Ténès redevienne un véritable outil économique pour la région,  le centre-ouest et certaines wilayas du sud du pays» souligne encore le DG de l’EPT. Cependant, il insiste pour que la contrainte de circulation soit levée à travers le dédoublement de la route nationale reliant Ténès à Chlef, sur une distance de 50 km. Il faut savoir à ce propos qu’une  étude technique a été officiellement lancée en octobre 2011 pour la réalisation d’une liaison autoroutière entre le  port de Ténès et  la rocade sud, via les villes de Chlef et de Tissemsilt. 

L’étude est exécutée par un groupement d’entreprises, relevant du ministère des Travaux publics. Quant à la mise en œuvre du projet, elle a été confiée à la direction des travaux publics de la wilaya, laquelle veut disposer, dans un premier temps, de l’étude du premier tronçon prioritaire, à savoir l’axe Ténès -Chlef. De même, il est prévu le dédoublement de la RN19 d’Ouled Farès jusqu’à Ténès, sur une longueur de 30 km. Il faut dire que le développement de l’activité portuaire reste encore largement tributaire de l’adaptation du réseau routier aux nouvelles exigences du secteur.